Le ministère public examine les déclarations de Drosten à la commission d’enquête Corona du land de Saxe

Le ministère public examine les déclarations de Drosten à la commission d'enquête Corona du land de Saxe- 2

Virologue devant la commission : les signataires d’une déclaration de la Leopoldina de novembre 2021 n’ont pas recommandé « la vaccination obligatoire de toute la population » / Journaliste : « mensonge pur et simple » / Expert juridique : les fausses déclarations non assermentées de Drosten sont « plausibles » 12 septembre 2025 Dresde.

Source : Multipolar, 12 septembre 2025, image de couverture

Le parquet de Dresde examine les déclarations faites par le virologue Christian Drosten en tant que témoin expert devant la commission d’enquête Corona du parlement du Land de Saxe. C’est ce qu’a annoncé le parquet sur demande. Il s’agit plus précisément de la déclaration de l’ Académie nationale allemande des sciences Leopoldina, cosignée par M. Drosten le 27 novembre 2021, qui traite notamment d’une obligation générale de vaccination.

Devant la commission d’enquête du 21 août, Drosten a nié que les signataires de la déclaration aient « recommandé la vaccination obligatoire de l’ensemble de la population ». Le contenu et la préoccupation étaient que : « Nous recommandons aux responsables politiques de revoir les conditions juridiques de base d’un programme de vaccination obligatoire pour l’ensemble de la population ». La journaliste Aya Velázquez, présente lors de l’audition, a qualifié cette déclaration de « mensonge pur et simple de M. Drosten au sujet de la recommandation controversée de la Leopoldina ». En outre, M. Drosten a déclaré qu’au moment où la déclaration de Leopoldina a été publiée, on ne savait pas encore « que la vague Omikron arriverait très peu de temps après » – et que la variante Omikron du virus « atténuerait la mortalité et la pathogenèse dans une certaine mesure ».

En effet, la déclaration de la Leopoldina inclut également dans une liste de recommandations : « les préparatifs pour l’introduction d’un programme général de vaccination obligatoire, en tenant compte des conditions-cadres juridiques et sociales nécessaires ». La déclaration poursuit : « L’introduction d’un programme général de vaccination obligatoire est également justifiée d’un point de vue éthique et juridique dans les circonstances actuelles, ce qui n’aurait pas pu être prévu il y a un an : il s’agit d’une mesure finale visant à combler un déficit de vaccination qui ne peut manifestement pas être comblé d’une autre manière. C’est le seul moyen de protéger les citoyens contre d’autres « conséquences désastreuses ». En ce qui concerne l’Omikron, les auteurs écrivent : « L’émergence de nouvelles variantes de virus – comme la variante actuelle d’Omikron – qui pourraient être plus infectieuses, rend une action rapide et cohérente encore plus urgente. »

Interrogé par Multipolar sur ces contradictions, Christian Drosten répond que la citation sur « l’introduction d’une obligation générale de vaccination » comme « dernier recours » provient du « dernier chapitre, qui porte un jugement scientifico-éthique et est clairement étiqueté comme tel ». Ce « domaine scientifique » ne relève pas de son « expertise technique ». Il recommande donc : « N’hésitez pas à consulter les auteurs de la déclaration, qui sont dûment qualifiés ».

La déclaration sur l’Omikron ne contredit pas non plus la déclaration de la Leopoldina de novembre 2021. M. Drosten a souligné auprès de Multipolar qu’il n’était pas « prévisible » à l’époque « qu’Omikron deviendrait une variante dominante en Allemagne ». Les caractéristiques affaiblies de la variante Omikron n’étaient pas non plus reconnaissables à l’époque. À l’époque, il existait même des données « qui suggéraient une évolution de la gravité dans un sens défavorable dans les pays où la distribution d’Omikron était prédominante – en particulier l’Afrique du Sud ». Ces données étant « rudimentaires et contradictoires », il était « responsable de travailler avec une approche de précaution ». Toutefois, le jour de la publication de la déclaration de Leopoldina, Angelique Coetzee, présidente de l’Association médicale sud-africaine (SAMA), a commenté la variante Omikron en ces termes : « Compte tenu des symptômes bénins que nous observons actuellement, il n’y a pas lieu de paniquer, car nous ne voyons pas de patients gravement malades ».

Volker Boehme-Neßler, professeur de droit public à l’université Carl von Ossietzky d’Oldenburg, estime qu’il est « plausible » que M. Drosten ait « fait de fausses déclarations non assermentées » à la commission d’enquête saxonne sur l’affaire Corona. Dans une interview accordée à Multipolar, le juriste explique qu’il faut d’abord examiner le côté objectif des choses. « Le professeur Drosten n’a pas exprimé une opinion ou une appréciation subjective à Dresde. Il s’agissait de déclarations de faits ». Cependant, cela ne serait punissable que si Drosten avait agi avec intention. Cela est également « bien justifiable ». Drosten savait exactement ce qu’il disait. « Et c’est exactement ce qu’il voulait dire. Il ne s’agit pas d’un lapsus ou d’une autre négligence ».

La question de savoir si le délit de « faux témoignage non assermenté » prévu à l’article 153 du code pénal allemand (StGB) a été commis doit maintenant être examinée par le parquet compétent de Dresde. En cas de condamnation définitive, la loi prévoit une peine d’emprisonnement de trois mois à cinq ans. Selon l’avocat, le faux témoignage devant une commission d’enquête parlementaire (article 162 StGB) serait une « infraction officielle » pour laquelle le parquet compétent doit enquêter dès qu’il a connaissance de faits donnant lieu à un premier soupçon. Interrogé sur les déclarations de Drosten concernant la déclaration de la Leopoldina à la commission d’enquête de la Corona du land de Saxe, le parquet de Dresde a confirmé, en réponse à une enquête de Multipolar, que « les faits de l’affaire sont connus de tous et qu’il n’y a pas de raison de les ignorer » : « Les faits de l’affaire sont connus et font l’objet d’un examen pour déterminer s’ils sont pertinents sur le plan pénal. Toutefois, l’enquête « prendra un certain temps ».

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