Pratiques en matière de vaccination des animaux de compagnie et recherches

Pratiques en matière de vaccination des animaux de compagnie et recherches- 2

La sécurité et l’efficacité des vaccins humains font l’objet d’un débat permanent, mais on n’entend pas beaucoup parler de la vaccination excessive des animaux de compagnie, qui constitue un revenu régulier pour les cliniques vétérinaires. Il existe cependant des études sur les vaccinations des animaux de compagnie et des voix critiques s’élèvent.

Absence de base scientifique pour les vaccinations annuelles

Dans une interview diffusée dans l’émission « Your Natural Dog with Angela Ardolino », le Dr Todd Cooney, vétérinaire ayant plus de 20 ans d’expérience, discute de la pratique des vaccinations pour chiens et soulève plusieurs points importants.

Le Dr Cooney affirme que la recommandation des vaccinations annuelles n’était pas fondée sur la science, mais qu’elle était motivée par le marketing. Il affirme que les premières notices des vaccins ne contredisaient pas cette pratique, ce qui a conduit à son adoption généralisée sans justification scientifique. Il se réfère à une étude réalisée dans les années 1990 par Ron Schultz et al, selon laquelle les vaccinations annuelles sont inutiles et potentiellement dangereuses. Ses études ont montré que l’immunité dure très longtemps, parfois toute la vie d’un chien ou d’un chat, et que, en particulier pour des maladies comme la toux de chenil, des vaccinations annuelles pour des animaux à faible risque pourraient être plus dommageables que de présenter des avantages. La sur-vaccination peut entraîner des effets indésirables, tels que des réactions à médiation immunitaire ou des réactions au point d’injection, d’où la nécessité d’équilibrer les avantages et les risques. Malgré cela, de nombreux vétérinaires continuent de recommander des rappels annuels, comme en témoigne la pratique courante consistant à envoyer des cartes postales pour les vaccinations annuelles.

Le Dr Cooney critique l’enseignement minimal dispensé sur les vaccins dans les écoles vétérinaires, déclarant qu’au cours de sa troisième année, seule une heure a été consacrée à ce sujet. Ce cours était bref et portait sur la manière de suivre le calendrier vaccinal, ce qui témoigne d’un manque de formation approfondie sur les risques et les avantages des vaccins.

Le Dr Cooney fait part de son expérience dans une entreprise de toilettage et de pension où, malgré l’obligation de vaccination, les chiens contractaient des maladies. Cette observation l’a amené à s’interroger sur l’efficacité des vaccins, suggérant que les chiens vaccinés n’étaient pas totalement protégés contre les maladies pour lesquelles ils l’étaient.

Le Dr Cooney décrit sa décision de limiter les vaccinations dans son cabinet à la seule rage, ce qui a entraîné des conflits avec d’autres vétérinaires locaux. Ils ont mis en garde contre un chaos potentiel, prédisant une augmentation des épidémies, mais il ne signale aucun cas de parvovirus dans son cabinet, contrairement à d’autres qui ont poursuivi les vaccinations annuelles. L’Association mondiale des vétérinaires pour petits animaux (WSAVA) recommande de vacciner les chiens tous les trois ans après la série initiale, conformément aux directives figurant sur l’étiquette du produit. Cette recommandation contraste avec la pratique de la vaccination annuelle critiquée par le Dr Cooney, ce qui met en évidence une divergence entre les lignes directrices scientifiques et la pratique vétérinaire courante.

Quelques études sur les maladies auto-immunes

L’étude de l’université de Purdue datant des années 1990, intitulée « Vaccine-Induced Autoimmunity in the Dog » (Auto-immunité induite par les vaccins chez le chien), a été publiée en 1999. Les chercheurs Harm Hogenesch, Juan Azcona-Olivera, Catharine Scott-Moncrieff, Paul W. Snyder et Larry T. Glickman y ont participé. Ils ont examiné si la vaccination précoce modifiait le système immunitaire, ce qui pourrait entraîner des maladies auto-immunes, en utilisant deux Beagles en gestation dont les petits ont été divisés en groupes vaccinés et non vaccinés. Suivis pendant 14 semaines après la première vaccination, les chercheurs ont constaté que 100 % des chiens vaccinés ont développé des auto-anticorps après un seul vaccin, alors qu’aucun des chiens non vaccinés ne l’a fait. Le groupe vacciné présentait des altérations significatives du système immunitaire, notamment la production d’auto-anticorps dirigés contre diverses auto-protéines telles que la fibronectine, la laminine, l’ADN, l’albumine, le cytochrome C, la cardiolipine et le collagène. Tous ces éléments sont liés à des maladies auto-immunes, telles que le lupus érythémateux disséminé, et à des maladies impliquant des caillots sanguins, une mauvaise coagulation et des problèmes neurologiques, ce qui confirme l’idée que les vaccins provoquent le développement de maladies auto-immunes chez les individus sensibles.

Une étude de 1996, Vaccine-Associated Immune-Mediated Hemolytic Anemia in the Dog, a trouvé des preuves cliniques d’une relation temporelle entre la vaccination et l’apparition d’une anémie hémolytique à médiation immunitaire (IMHA) chez 26 % des chiens dans le mois suivant la vaccination. Le résumé se lit comme suit : « Dans une étude rétrospective contrôlée, une anémie hémolytique idiopathique a été identifiée chez 58 chiens sur une période de 27 mois et comparée à un groupe de contrôle de 70 chiens sélectionnés au hasard, la distribution des cas en fonction du temps écoulé depuis la vaccination était différente (P < 0,05). Quinze des chiens (26 %) avaient été vaccinés dans le mois qui a précédé l’apparition de l’AIFM (P < 0,0001), alors que dans le groupe de contrôle, aucune augmentation marquée de la fréquence des cas n’a été observée au cours du premier mois suivant la vaccination. Les chiens souffrant d’une AOMI ont été divisés en deux groupes en fonction du temps écoulé depuis la vaccination : le groupe vacciné contre l’AOMI comprenait les chiens vaccinés dans le mois suivant l’apparition de l’AOMI ; le groupe non vacciné contre l’AOMI comprenait les chiens ayant développé l’AOMI plus d’un mois après la vaccination. Les chiens récemment vaccinés et atteints d’une AOMI (groupe vacciné AOMI) présentaient une numération plaquettaire significativement plus faible (P 75%) au cours des 3 premières semaines suivant la présentation de l’animal ».

Une étude rétrospective canadienne

Une étude rétrospective canadienne intitulée Severe Side Effects of Vaccines in the Veterinary Setting, réalisée par Vadala, Poddighe, Laurino et Palmieri, a utilisé des bases de données cliniques et de la littérature scientifique et a recueilli des données entre 2010 et 2014 auprès d’hôpitaux vétérinaires, d’universités et de cliniques vétérinaires privées pour des animaux vaccinés dans les deux ans, en mettant l’accent sur les chats et les chiens. Les vétérinaires ne sont pas tenus de signaler les réactions aux vaccins, de sorte que les données sur l’incidence cumulative des effets indésirables des vaccins chez les chiens et les chats provenaient des déclarations faites au fabricant du vaccin et/ou au Centre canadien des produits biologiques vétérinaires (CCPB) par le vétérinaire ou les propriétaires de l’animal.

Pratiques en matière de vaccination des animaux de compagnie et recherches- 3

Les données de surveillance ont montré que les réactions indésirables les plus courantes chez les chiens étaient les réactions allergiques (2 663 cas pour 10 000 doses vendues), sans compter l’anaphylaxie (332), les vomissements et la léthargie, tandis que chez les chats, la léthargie (1 473) et les vomissements étaient les principales réactions indésirables aux vaccins. Il y a eu 36 cas de réactions allergiques de type III, y compris des vasculopathies cutanées et des réactions d’Arthus, qui se sont principalement produites après la vaccination antirabique.

Des symptômes neurologiques ont été observés chez les chiens à un taux de 1 186 cas pour 10 000 doses, y compris des symptômes tels que des tremblements de tête, des oscillations de la tête, des encéphalites, des pressions sur la tête, des convulsions/épilepsies, une rigidité, une faiblesse, une altération des réflexes, survenant souvent chez des animaux présentant des réactions allergiques ou des réactions inflammatoires prononcées.

Les chats ont tendance à développer des sarcomes au site d’injection, qu’il s’agisse de produits thérapeutiques injectés comme les stéroïdes, les AINS, les sutures non résorbables, les puces électroniques ou les vaccins. Il s’agit de l’effet indésirable le plus grave après une vaccination chez les chats. Les sarcomes invasifs, principalement des fibrosarcomes, se développent de manière agressive avec un taux de métastases de 10 à 28 %. L’hypothèse actuelle est que « la réaction inflammatoire chronique au site d’injection déclenche une transformation maligne ultérieure », selon le Comité consultatif européen sur les maladies félines. Il est recommandé aux vétérinaires de faire l’injection dans la queue ou un membre du chat, car il est plus facile de l’enlever si une tumeur se développe. L’étude canadienne a montré que l’incidence des sarcomes félins au point d’injection était de 1 à 10 pour 10 000 chats vaccinés.

Les troubles à médiation immunitaire de type II, tels que la thrombocytopénie à médiation immunitaire et l’anémie hémolytique, ont été signalés dans 62 cas pour 10 000 doses. Des haplotypes de gènes protecteurs et sensibles ont été identifiés chez les chiens, démontrant une prédisposition génétique.

Un certain nombre d’études de cas ont été présentées : polyneuropathie aiguë associée au vaccin, néoplasmes cutanés associés au vaccin, lésions neuropathologiques associées au vaccin chez le chien, myofasciite associée au vaccin chez le furet, et 80 à 100 % des 36 chats contrôlés 21 jours après l’administration de vaccins antirabiques inactivés ont présenté un sarcome associé au vaccin.

Il y avait également une étude expérimentale dans laquelle 15 chiens, vaccinés contre la rage et la maladie de Carré, ont développé une augmentation significative des anticorps IgG réagissant à 10 auto-antigènes, alors que les chiens non vaccinés n’ont pas présenté d’augmentation du tout. Il a été suggéré que la variété des auto-antigènes entraînait une activation polyclonale ou une réaction à l’adjuvant. Des concentrations plus élevées d’adjuvant ont été associées à un développement plus fréquent d’auto-anticorps.

La « vaccinose », c’est-à-dire l’apparition de symptômes de maladies auto-immunes ou d’autres maladies chroniques, telles que le lupus, les problèmes de thyroïde et les maladies chroniques de la peau, peu de temps après la vaccination, est plus répandue qu’on ne le pense. D’autant plus que les vétérinaires traditionnels ne reconnaissent pas toujours pleinement ce lien. Seul l’avenir nous dira dans quelle mesure cela peut dès à présent changer, alors que ces vaccins « traditionnels » pour animaux de compagnie sont remplacés discrètement et sans discussion par des injections d’ARNm. Le déploiement de l’ARNm a été un désastre pour la santé humaine, quelles sont les chances qu’il en soit autrement pour nos animaux de compagnie ?

L’étude Purdue en pdf

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut
×